Éclosion d'automne 2022
Guillaume Bourguignon, rédacteur en chef
C’est le retour des beaux jours, des poules gambadant dans le jardin et des œufs frais qu’on relève tous les jours dans les pondoirs ! Pour beaucoup de propriétaires de volailles, l’hiver n’a pas été forcément facile. En raison de l’épidémie de grippe aviaire, dans nombre de régions, il a fallu confiner les poules durant de longues semaines. Aussi, pour ceux qui en possèdent déjà et pour tous ceux qui vont se lancer pour la première fois dans la formidable aventure d’un poulailler au jardin, nous tenions, dans ce numéro, à consacrer un important dossier à la sécurité. La sécurité des gallinacés en premier lieu, et les moyens à mettre en œuvre pour les protéger de leurs prédateurs, souvent plus nombreux qu’on ne l’imagine. Sécurité sanitaire ensuite, en prévoyant dès maintenant un espace extérieur que vos poules pourront fréquenter sans risque au cas où, comme cela semble désormais être la règle, l’épidémie de grippe aviaire réapparaissait l’automne prochain. Sécurité ders aliments enfin, qui suscitent la convoitise des souris et des rats. Au-delà de l’aspect contraignant de ces mesures, considérez-les comme la garantie du bien-être et de la bonne santé de vos petites protégées, la condition sine qua none pour qu’elles vous gratifient chaque jour ou presque de savoureux œufs. Vous aider à bien vivre avec vos poules et à prendre soin d’elles, telle est notre seule ambition au fil des numéros.
Belle saison à toutes et à tous en compagnie de vos belles emplumées !
“Je suis pour qu’on prenne en compte le bien-être animal dans la modernisation de notre agriculture. Je prends notamment l’engagement qu’il soit interdit, d’ici 2022, de vendre des œufs pondus par des poules élevées en batterie”. Ces deux phrases ont été prononcées par Emmanuel Macron en février 2017, alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle. Force est de constater que cette promesse n’a pas été tenue pour le plus grand malheur de près de la moitié des poules élevées en France. Certes, la part des œufs produits par des poules élevées en cage dans les fermes-usines aura baissée en cinq ans, passant de 63 % à 36 %. Mais les chiffres sont trompeurs, car ils ne concernent que les œufs vendus dans leur coquille. La réalité est hélas plus cruelle : selon les derniers chif-fres disponibles de l’Itavi (l’Institut technique de l’aviculture), en comptabilisant tous les œufs produits pour l’industrie agroalimentaire, on réalise que 47 % des pondeuses sont toujours élevées en cage dans notre pays, au mépris du plus élémentaire bien-être animal. Fort heureusement, les poules de nos jardins ne subissent pas cet horrible sort. Nous sommes d’ailleurs nombreux à ne pas les considérer uniquement comme des “machines à pondre”, mais comme de formidables animaux, drôles, beaux et attachants, auxquels nous nous appliquons à proposer un cadre et des conditions de vie agréables, respectueux de leur bien-être et de leur santé. Vous aider dans cette démarche et vous faire découvrir au fil des numéros l’incroyable monde des poules, telle est notre seule ambition. Belle année à toutes et à tous avec vos petites protégées emplumées !
On ne peut que se satisfaire de l’annonce de l’Union européenne de mettre fin à l’élevage des poules en cage à l’horizon 2027. Pourtant, en y regardant d’un peu plus près, il ne faut pas rêver. Alors que la filière française “œuf” nous annonce fièrement que de plus en plus de pondeuses sont désormais élevées hors cage, l’immense majorité des volailles est encore loin de bénéficier du “plein air”. Majoritairement, la pondeuse en cage est désormais élevée “au sol”, c’est-à-dire essentiellement dans des hangars équipés d’étagères grillagées, des cages ouvertes, donc. Et c’est sans compter sur les pondeuses dont les œufs sont destinés aux ovoproduits. Ces pauvres bêtes continuent d’être élevées dans des cages, loin des yeux et donc loin du cœur des consommateurs de ces préparations à base d’œufs. Hélas, il n'y a pas que la filière professionnelle à avoir le monopole de la maltraitance animale. Dans trop de poulaillers familiaux, les poules sont élevées dans des conditions indignes. Pire, certains éleveurs amateurs les considèrent uniquement comme des “machines à pondre”, qu’ils s’autorisent à abandonner ou délaisser au gré de leurs caprices. Des basses-cours familiales respectant le bien-être animal et où les volailles coulent des jours heureux, telle est l’ambition, au fil des numéros, de votre magazine. Bel automne à toutes et à tous avec ces drôles et attachantes résidentes du poulailler et du jardin que sont les poules !
Revoilà la belle saison ! Hélas, comme l'an passé, elle s'annonce un peu compliquée entre couvre-feu et déconfinement sur fond de pandémie qui n'en finit pas. Nul doute que, ce printemps encore, cela va être la ruée sur les poules tant ces animaux séduisent de plus en plus de particuliers. À ce propos, après les pays anglo-saxons, il semble bien que l'adoption – ou plutôt l'achat – de poules de réforme issues d'élevages professionnels soit en train de passer dans les mœurs des amateurs de gallinacés en France. Vous le lirez dans l'enquête que nous publions dans ce numéro, si l'idée est tentante de sauver une ou deux poules de l'abattoir, des petits malins jouant sur l'empathie pour ces animaux en font un juteux business et vendent parfois une poule de réforme aussi cher qu'une poule hybride prête à pondre. Pour tous ceux qui rêvent de voir leurs poules gambader au jardin en liberté ou presque, nous consacrons aussi un dossier aux races les plus faciles à vivre, autrement dit de belles cocottes qui ne ravagent pas méticuleusement les massifs, ni ne s'envolent chez les voisins. Et comme nous arrivons dans la haute saison de la ponte, nous vous donnons aussi tous les trucs qui feront que les pondeuses ne boudent pas leur pondoir. Un jardin, des poules, des œufs... Assurément, ce printemps 2021 restera joyeux en compagnie de ces animaux aussi attachants qu’amusants dans nos petites basses-cours.
S’il est une année où avoir des poules au jardin est apparu comme une évidence à nombre d’entre-nous, ce fut bien en 2020. Entre confinement, déconfinement, reconfinement et couvre-feu, leur présence au quotidien nous a rendu cette période de pandémie moins accablante et inquiétante. Et pas seulement parce qu’elles nous ont procuré leurs précieux œufs qui avaient disparu des commerces quelques semaines au printemps dernier. Non, décidément, tous ceux qui ont eu la chance de vivre l’année 2020 en leur compagnie savent aujourd’hui que les poules sont de formidables, de drôles et de joyeuses "camarades de jardin" qu’on ne se lasse pas d’observer et de soigner. Nul doute qu’avec cette nouvelle année qui débute, nom-breux seront celles et ceux à se lancer à leur tour dans les semaines et les mois à venir dans l’aventure d’une basse-cour familiale. Reste que pour qu’elle soit réussie, il appartient aux propriétaires et futurs propriétaires de poules de tout mettre en œuvre pour assurer le confort et le bien-être des résidentes d’un poulailler. Vous le lirez dans ce numéro, entre le choix du modèle et les aménagements à réaliser, les précautions à prendre pour leur épargner maladies et parasites et les connaissances élémentaires à connaître sur leur physiologie, leurs besoins et leur “psychologie”, l’arrivée de poules au jardin se prépare un minimum. Ensuite, elles nous le rendent au centuple, ne serait-ce que par leur présence joyeuse. Belle année à toutes et à tous en compagnie de vos belles emplumées !